« Stress, mauvaises conditions de travail… au Département » : l’intersyndicale appelle à la mobilisation ce jeudi (VIDÉO)

Les représentants de l’intersyndicale, à savoir Virginie Gobalou-Erambrompoullé (CGTR), Jean-Marc Cebin (FO), Gilbert Tandrayen (CFTC) et Madeleine Di Tommaso (SPCD) ont tenu une longue conférence de presse ce mardi matin (27 septembre) dans les locaux du SPCD, rue Maréchal Leclerc à Saint-Denis. Ils étaient entouré de plusieurs agents venus témoigner de leurs « très mauvaises conditions de travail qui ne cessent de se dégrader depuis ces dernières années ». Parmi eux, Réchade Adam (assistant social, SPPI); Françoise Tarvernier (éducatrice spécialisée, représentant ASE/Placement); Gaëlle Chow Khan Chin (éducatrice spécialisée), Marie-André Faveur (assistante sociale, représentant SPPI), Danielle Ringuin Velleyen (CFTC)…

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Les membres de cette intersyndicale avaient rencontré, le 22 septembre dernier, le président du Département, Cyrille Melchior, accompagné de la direction générale des services. L’intersyndicale leur avait fait part de toutes les revendications. Objectif de cette rencontre : attirer l’attention du président et de la hiérarchie sur « tout ce qui ne va pas » au Département et « explique les arrêts maladie en cascade », « le départ de certains agents qui n’en peuvent plus ». L’intersyndicale explique qu’elle est ressortie « insatisfaite » de cette rencontre. D’où cet appel à la mobilisation, ce jeudi 29 septembre, de 8 heures à 16 heures, devant le palais de la Source. Un appel lancé aux 6000 agents du conseil départemental. Ecoutez Virgine Gobalou-Erambrompoullé qui explique, au micro d’Yves Mont-Rouge, le pourquoi de cet appel.

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« La direction du Département ne respecte pas le dialogue social »

La liste des critiques est longue. Concernant les mauvaises conditions de travail, l’interyndicale relève et dénonce à la fois  « un manque d’effectif au sein des services qui amplifie la charge de travail, le contrat horaire imposé, inadapté et incompatible avec la mission d’accueil du public sur les territoires, l’absence de prévention des RPS, l’absence de cadre harmonisé sur les ratios relatifs à la file active dans les services sociaux ant au niveau des équipes administratives qu’au niveau des travailleurs sociaux de la Polyvalence insertion; L’absence  d’outils de mesure de la charge du travail; la refonte et mutualisations no concertées des services à moyens constants : fusion des laboratoires vétérinaires et des eaux, réorganisaétion de la DEF, de la PMI et de la DGA Actions Territoriales et Insertion; Une protection de l’enfance au rabais : des équipes complètement démunies, impuissantes et en grande souffrance fac aux manques de moyens et d’outils (non application de la loi, non respect des droits des enfants et des familles, non exécution des mesures de protection judiciaire entrainant une mise en danger des équipes « au bout du rouleau » et engageant la collectivité dans sa responsabilité civile et pénale. Des cadres territoriaux non accompagnés par leur hiérarchie, isolés, tenus à « bricoler », à trouver des alternatives inadaptées au PPE (non appliqué) et laissés pour responsables de cette situation; Création d’une DGA de proximité qui alourdit plus qu’elle ne rapproche, entrainant une désorganisation des services, des directions centrales qui ne jouent plus le rôle de pilotes et pêchent dans la communication avec leur terrain mis sur le fait accompli; Mauvaises conditions d’hébergement des agents sur tout le territoire (problèmes bâtimentaires) ».

Concernant la revalorisation des engagements professionnels et du pouvoir d’achat, l’intersyndicale réclame « l’augmentation du montant du ticket restaurant ; La labellisation mutuelle santé; L’action sociale en faveur des agents, à savoir un vrai comité des œuvres sociales (COS) conformément à la loi, le NBI, RIFSEEP, le respect des délais pour le remboursement des indemnités kilométriques et l’application du SEGUR ».

L’intersyndicale précise par ailleurs que « la direction ne respecte pas le dialogue social ». Elle en veut pour preuves : « la non application des engagements pris dans les instances paritaires (non respect de la charte du dialogue social); Mépris de la collectivité envers les OS oubliées dans les instances de travail; Chantiers de travail mis à l’oubli, d’où une absence de confiance, de transparence, de continuité, de cohérence… »

Au niveau du GPEC et des politiques RH, l’intersyndicale montre du doigt « les effectifs manquants ou non remplacés (médecin, psychologue, puéricultrice, infirmière, EJE, agent et gestionnaire administratif) ». Elle constate « l’attractivité en berne des métiers au sein du Département ». Autres observations de l’intersyndicale : «  »absence d’actualisation des fiches de poste et des orientations générales en matière de promotion et de valorisation des parcours professionnels; Offre de formation limitée sur les métiers (ATTEE, UTR), non application du décret n°2019-1596 du 31 décembre 2019 instaurant une indemnité spécifique de rupture conventionnelle dans la fonction publique; Manque de transparence sur les heures supplémentaires, sur le déploiement et l’utilisation du parc automobile ». L’intersyndicale souhaite « plus de réactivité de l’autorité territoriale sur les dossiers congés de longue maladie ».

Au cours de cette conférence, il a été également question de « la précarisation des emplois, des statuts et des contrats ». L’intersyndicale fustige « l’externalisation des emplois et le recours massif aux contractuels tels que les CDD et CDI sans primes ni promotion ». Elle demande « la professionnalisation des métiers d’agent d’accueil, de médiation; Un statut approprié au métier d’assistant familial (ASFAM); Des emplois statutaires dans les PMI, les collèges et les unités territoriales routières (UTR); Un plan d’intégration pour les CDI notamment au Jardin Botanique et au Village Corail ainsi que dans les services généraux et, enfin, des négociations de salaire pour les agents en CDI ».

Reste à savoir maintenant si l’appel de l’intersyndicale sera entendu par les 6000 agents du Département. Rappelons que la CFDT, l’UNSA et d’autres syndicats n’ont pas souhaité rejoindre cette intersyndicale.

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14 commentaires

  • Attendre toujours

    Au département si on est pistonner cest OK si on connaît personne votre dossier va être mis en attente ou voir pas traiter du tout.

  • Attention toujous

    Au département si on est pistonner est OK si on connaît personne votre va être mis en attente ou voir pas traiter du tout.

  • Les travailleurs du département disent qu’ils travaillent en stress??c’est pour cela qu’ils font pression sur les transporteurs qui sont en sous traitant avec eux??
    Quelle manger cochon

  • alain fontaine

    mais bon sang çà va perturber la trajectoire 2030 MIS EN OEUVRE par le département semblable en tout point à celle d’une planète qui va d’un point a au point b et dont on calcule la trajectoire l’aide d’équations différentielles , image désuète et qui ne prend pas en compte la complexité du monde qui vient ; vieilles méthodes de gestion par la peur , issues du privé

  • Je suis bien placé pour pouvoir confirmer le manque de personnel dans les services « Aide Sociale à l’Enfance » et « Prévention, Polyvalence, Insertion » où nous accompagons les familles en difficultés sociales et financières et oeuvrons à la protection de l’enfance. C’est usant tant pychologiquement que physiquement, d’autant qu’il y a de plus en plus de familles confrontées à la précarité et d’enfants en mal-être profond à accompagner, à aider. Le désir et la volonté de bien faire sont là mais à un moment donné, le corps ne suit plus car trop épuisé. Un agent en arrêt, pas de souci our la hiérarchie, on répercute son travail sur ceux qui restent, au nom de la continuité du service public et de la nécessité de service, sans prendre en compte que ces personnes s’épuisent un peu plus chaque jour et que leur corps finit également par lâcher. Les gens n’ont pas idée de ce qui se passe dans les services sociaux. Il n’y a aucun accompagnement, aucune aide psychologique apportée au personnel qui écoute et absorbe jour après jour les problèmes et surtout la souffrance des autres qu’il est difficile d’évacuer. Forcément, à un moment, ça fait un trop plein et ça pête. Trop de douleurs et de souffrance « ingurgitées » qu’il est difficile d’évacuer et qui laissent des traces surtout au niveau psychologique. Et en face, l’absence d’écoute et de reconnaissance face à l’investissement. Juste des décisions prises en haut lieu et des procédures lourdes à appliquer et parfois vides de sens.

  • Je suis bien placé pour pouvoir confirmer le manque de personnel dans les services « Aide Sociale à l’Enfance » et « Prévention, Polyvalence, Insertion » où nous accompagons les familles en difficultés sociales et financières et oeuvrons à la protection de l’enfance. C’est usant tant pychologiquement que physiquement, d’autant qu’il y a de plus en plus de familles confrontées à la précarité et d’enfants en mal-être profond à accompagner, à aider. Le désir et la volonté de bien faire sont là mais à un moment donné, le corps ne suit plus car trop épuisé. Un agent en arrêt, pas de souci our la hiérarchie, on répercute son travail sur ceux qui restent, au nom de la continuité du service public et de la nécessité de service, sans prendre en compte que ces personnes s’épuisent un peu plus chaque jour et que leur corps finit également par lâcher. Les gens n’ont pas idée de ce qui se passe dans les services sociaux. Il n’y a aucun accompagnement, aucune aide psychologique apportée au personnel qui écoute et absorbe jour après jour les problèmes et surtout la souffrance des autres qu’il est difficile d’évacuer. Forcément, à un moment, ça fait un trop plein et ça pête. Trop de douleurs et de souffrance « ingurgitées » qu’il est difficile d’évacuer et qui laissent des traces surtout au niveau psychologique. Et en face, l’absence d’écoute et de reconnaissance face à l’investissement. Juste des décisions prises en haut lieu et des procédures lourdes à appliquer et parfois vides de sens.

  • Je suis bien placé pour pouvoir confirmer le manque de personnel dans les services « Aide Sociale à l’Enfance » et « Prévention, Polyvalence, Insertion » où nous accompagons les familles en difficultés sociales et financières et oeuvrons à la protection de l’enfance. C’est usant tant pychologiquement que physiquement, d’autant qu’il y a de plus en plus de familles confrontées à la précarité et d’enfants en mal-être profond à accompagner, à aider. Le désir et la volonté de bien faire sont là mais à un moment donné, le corps ne suit plus car trop épuisé. Un agent en arrêt, pas de souci our la hiérarchie, on répercute son travail sur ceux qui restent, au nom de la continuité du service public et de la nécessité de service, sans prendre en compte que ces personnes s’épuisent un peu plus chaque jour et que leur corps finit également par lâcher. Les gens n’ont pas idée de ce qui se passe dans les services sociaux. Il n’y a aucun accompagnement, aucune aide psychologique apportée au personnel qui écoute et absorbe jour après jour les problèmes et surtout la souffrance des autres qu’il est difficile d’évacuer. Forcément, à un moment, ça fait un trop plein et ça pête. Trop de douleurs et de souffrance « ingurgitées » qu’il est difficile d’évacuer et qui laissent des traces surtout au niveau psychologique. Et en face, l’absence d’écoute et de reconnaissance face à l’investissement. Juste des décisions prises en haut lieu et des procédures lourdes à appliquer et parfois vides de sens.

  • Trop histoires de cue la dedans . In vrai bordel

    • C’est surement parce qu’on a pas voulu du votre !

      • Si ou le abituer a donné ou boyo c’est pas mon cas ? Qui koner pas mairie conseil n’a rien sa même surment ou de parti

      • Pourquoi, pour avancer au travail, il faut coucher? Nous attendons le droit de cuissage sur les hommes! Et hop, dans le fion!
        Nous allons travailler pour un salaire et le respect des compétences!

  • Agent revolté

    Orchestration… à l’approche des élections certaines organisations se réveillent…depuis 2018 on les a pas entendu… à croire nana y veut gagner pou continuer à gérer leur politique et affaires personnelles….
    Bizarre un syndicat y appelle à la grève que 1 journée n’a un l’erreur la non ….pauvre Président il faut sauver l’organisation majoritaire et l’élue régionale…les agents lé foutu avec cette bande la…

  • Le malaise est grandissant au département des services avec de nombreux agents en arrêts maladie et aucune reaction de la hiérarchie. Les heures de travail sont imposées aux agents avec la mise en place des nouveaux contrats horaires alors que ces services n’accueillent pas de public,refus de teletravailler, aucune evolution proposée….

  • Johan 97412

    Ben dis donc ça fait froid dans le dos c’est vraiment irresponsable de faire travailler des personnes dans un environnement de stresse et pas du tout structuré, on va dire comme motif que c la faute aux précédents présidents mais il faut un début à tout et commencer à changer ce cirque monsieur Melchior !