Sinéad O’Connor, la chanteuse, décède à l’âge de 56 ans

Sinéad O’Connor, la chanteuse irlandaise, décède à l’âge de 56 ans. Cette nouvelle a suscité deux perspectives sur sa vie : celle de la beauté ou de la douleur.

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Sinéad O’Connor a été tourmentée par des troubles psychiatriques complexes au cours des trois dernières décennies. Ces troubles l’ont poussée à se confronter à ceux qui l’aimaient, à faire face aux moqueries publiques, à se lancer dans des combats perdus d’avance et à être témoin d’absurdes tragédies.

Dans un communiqué, la famille de la chanteuse a annoncé avec une profonde tristesse le décès de leur bien-aimée Sinead. Ils ont demandé à ce que leur intimité soit respectée en cette période très difficile, car sa famille et ses amis sont dévastés par cette perte.

Dans son dernier message sur Twitter, la semaine précédente, O’Connor avait exprimé qu’elle se sentait comme une « Créature nocturne morte » depuis le suicide de son fils Shane, âgé de 17 ans, en janvier de l’année précédente. Elle avait partagé l’immense douleur de la perte de son fils en disant qu’il était l’amour de sa vie, la lumière de son âme, et qu’ils étaient une seule âme en deux moitiés. Son absence la laissait perdue dans un état de souffrance profonde.

Le 6 juin de cette année, Sinead avait posté sur Twitter une prière hawaïenne dans laquelle elle dédiait ses pensées aux personnes sur lesquelles elle avait causé de la souffrance dans sa vie, tout en envoyant aussi de l’amour à ceux qui lui avaient causé de la souffrance. Dans un autre message précédent, elle avait souligné l’importance de ne jamais oublier ceux qui ont été d’un soutien précieux dans les moments difficiles.

Ces messages poignants sur les réseaux sociaux donnent un aperçu de la profonde douleur et du chagrin que Sinéad O’Connor a traversés avant son décès. Ses proches et ses fans sont touchés par cette perte et lui rendent hommage en gardant en mémoire son talent musical et sa sensibilité.

Née le 8 décembre 1966 à Dublin, Sinéad O’Connor avait un père du nom de John Oliver O’Connor, un fervent défenseur du divorce, ce qui n’était pas facile dans l’Irlande protestante. Animé par le désir de vivre sa passion pleinement, il brise la cellule familiale (composée de cinq enfants, dont le futur romancier John Victor O’Connor). La jeune Sinéad est laissée avec sa mère, qui est alcoolique et dépendante du Valium, et qui la maltraite physiquement et la soumet à des sévices sexuels. Son père la récupère in extremis, brisée et prête à sombrer dans les dérives de l’adolescence et la petite délinquance.

À l’âge de 15 ans, elle est placée dans un couvent de la Madeleine, un établissement destiné à la rééducation des « femmes perdues ». Elle y passe un an et demi, une période qu’elle se rappellera comme étant le moment le plus marquant de sa vie, empreint de « terreur et de souffrance ».

Son fils Shane qui n’avait que 17 ans lorsqu’il s’est suicidé en 7 janvier 2022.

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Le 19 octobre 2018, Shuhada Davitt puis Shuhada’ Sadaqat(Sinéad O’Connor) avait partagé un message sur son compte X(ex Twitter), annonçant fièrement sa conversion à l’islam. Elle exprimait que cette décision était la conclusion naturelle de son voyage théologique et que toute son étude biblique l’avait conduite à l’islam, rendant ainsi toutes les autres écritures redondantes. Elle prévoyait également d’adopter un nouveau nom, à savoir Shuhada’.

Le même jour, elle avait également publié une vidéo d’elle-même chantant l’adam, l’appel à la prière islamique.

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