Prix des produits pétroliers : le député Ratenon a rencontré les responsables de la SRPP

Le député de La Réunion, Jean Hugues Ratenon, a rencontré hier à la SRPP le directeur général de la société réunionnaise de produits pétroliers, Cousineau, ainsi que son directeur d’exploitation, Colloward. « L’objectif de cette rencontre était de demander la baisse des prix des produits pétroliers, notamment les carburants », a expliqué le député dans un communiqué.

« J’ai souhaité (…) leur demander de faire un effort sur les prix des carburants et de favoriser la transparence. Par ailleurs, nous allons interpeller le préfet de La Réunion et les autres compagnies. Elles ne peuvent pas continuer à réaliser des bénéfices quand la moitié de la population a du mal à se nourrir et à vivre dignement. »

Le parlementaire réunionnais a rappelé, entre autres, que l’inflation touche tous les domaines : l’alimentation, les transports, les matériaux de construction, l’énergie, etc. Nous devons tout mettre en œuvre pour protéger le budget des familles, car nous savons que l’augmentation des prix des carburants entraîne d’autres hausses, même si elles ne sont pas forcément justifiées.

À titre d’exemple, comment un salarié au salaire minimum qui travaille loin de chez lui peut-il continuer à supporter ces augmentations, sachant que les dépenses de carburant peuvent représenter de 10 à 15 % du budget d’un ménage ?

De plus, nos entreprises en difficulté voient leurs charges exploser, ce qui a des répercussions sur les prix des marchandises, qui sont répercutées sur les consommateurs, les obligeant à payer de plus en plus cher. Le prix des carburants est clairement un facteur clé dans le pouvoir d’achat des entreprises et des familles de manière générale.

Pendant ce temps, les compagnies pétrolières dégagent d’énormes bénéfices. Elles ne sont pas impactées par la crise, bien au contraire ! À La Réunion, nous vivons dans une situation de monopole et d’abus de position dominante, les compagnies fixent les prix et les règles de vente alors que les prix sont administrés par les services de l’État, notamment l’OPMR.

En effet, comment accepter et comprendre ceci : l’État fixe le prix maximum, mais n’interdit à personne de vendre en dessous du prix fixé. Cependant, dans toutes les stations, on observe que le prix maximum est appliqué. Il s’agit clairement d’une position d’abus total et inacceptable. Même si un gérant souhaite vendre à un prix inférieur, il se voit rappelé à l’ordre, sous la menace de se voir retirer son droit d’activité. C’est indubitablement un modèle autoritaire et de domination.

C’était aussi l’occasion de rappeler les grands mouvements sociaux qui ont eu lieu à La Réunion : en 2009 avec le COSPAR, en 2012 le mouvement contre la vie chère, et en 2018 les Gilets jaunes.