Massacre à Madagascar : 21 décès à Ikongo et près de 200 détenus évadés (VIDEOS)

Le nombre de décès à la suite d’ un affrontement entre les forces de l’ordre et la population en furie, survenu hier dans la commune d’Ikongo, dans la partie sud-est de Madagascar, ne cesse d’augmenter. Outre les 9 personnes tombées sur le coup sous les balles des militaires, 10 autres ont succombé à leurs blessures, dans la journée d’hier même. Le nombre officiel des blessés est de 24 selon une source médicale.

Ce mardi matin, deux autres personnes, auraient été sauvagement assassinés par la foule, mécontente de l’enlèvement d’un enfant atteint de l’albinisme et de la meurtre de sa mère, survenue la semaine dernière dans cette ville.  Ces deux nouvelles victimes seraient les proches des 4 personnes arrêtées par la gendarmerie hier, soupçonnées d’être les auteurs de cet enlèvement et de l’assassinat de sa mère.

L’Officier de police de classe exceptionnelle Baritoa, a rapporté hier qu’une foule en furie a voulu faire justice  elle-même sur ces 4 personnes. Près de 500 personnes ont demandé à la gendarmerie de leur livrer les 4 individus pour qu’elles puissent venger la mort de la mère de l’enfant et de sa disparition.

Par respect de la loi et des droits de l’homme, les forces de l’ordre n’ont pas accepté  de livrer les 4 individus. La gendarmerie a appelé les policiers et les agents pénitenciers en renfort. Malgré l’utilisation de trois grenades lacrymogènes, en guise de sommation, « les assaillants se sont mis à lancer des couteaux et des objets pointus et tranchants à notre encontre », a expliqué le responsable de la police locale. Gendarmes et policiers ont alors ouvert le feu sur  les assaillants.

Au lendemain de ces échauffourées, la situation reste encore très tendue sur place. Le meurtre des deux autres personnes survenu ce mardi risquerait d’aggraver la situation. D’autant plus que les 4 personnes présumées auteurs de la crime d’enlèvement et de décapitation de la mère de l’enfant  auraient pris la fuite lors d’une embuscade tendue par la population en furie sur les gendarmes qui devaient les transférer dans la maison de force à Tsiafahy, dans la province d’Antananarivo.

Les populations ont également menacé d’attaquer le commissaire de police, la brigade de la gendarmerie et de s’en prendre aux pénitenciers qui gardaient la prison d’Ikongo. Les forces de l’ordre avec les fonctionnaires de la prison auraient pris la fuite avec leur famille, abandonnant ainsi la maison d’arrêt et les prisonniers. Plus de 200 prisonniers ont alors pris la fuite, confirme le préfet de la ville la plus proche.  15 se sont déjà rendus d’eux-mêmes dans la journée.

Le ministre de la Défense nationale, le général Richard Rakotonirina, s’est rendu sur les lieux en milieu de la journée pour tenter d’apaiser la tension. Le Premier ministre, Christian Ntsay, accompagné du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, de la ministre de la Population et du ministre de la Justice, s’est également dépêché sur place en fin de la journée.

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5 commentaires

  • Jespere que le jour ou on te prendra le tel o volant ou en infraction ils te tireront dessus…hein marrant d’entendre les gens qui disent respecté la loi et ne pas la connaître…lol…mdr

  • « Force » doit rester aux Forces de l’Ordre ! On devrait faire la même chose en France envers les voyous de tout bord …. Tirer sur tout les tirailleurs ! En France nos forces de l’ordre baissent la « queue » devant les criminels , en cause les marchandages entre les avocats et les juges qui ne savent plus juger !

  • Colonie bananiere

  • TOTAL voulait le faire, le ministre l’en a dissuadé. Merci qui?

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