Les outre-mer sous tutelle : « un signal inquiétant », selon le Collectif des migrants d’Outre-mer

Dans un communiqué diffusé ce mercredi 13 juillet, le Collectif des migrants d’Outre-mer manifeste leur inquiétudes par rapport à la mise sous tutelle du ministère de l’intérieur du ministère des outre-mer.

« La suppression, dans le Gouvernement Borne 2 d’un ministère dédié à l’outre-mer pour placer celui-ci sous l’égide du Ministre de l’Intérieur constitue un signal inquiétant notamment pour les personnes étrangères. Certes, il appartient au ministère de l’intérieur, si l’on en croit les textes officiels, de maintenir la cohésion des institutions du pays et de garantir aux citoyens l’exercice des droits, devoirs et libertés affirmés par la Constitution Mais nos associations craignent que ce rattachement ne confirme le traitement plus sécuritaire que social et économique des problèmes dans les départements et territoires ultra-marins.

Nous dénonçons quotidiennement l’utilisation des Outre-Mer comme laboratoire des discriminations par l’application d’un droit dérogatoire, spécifique et “à la carte” selon les territoires. Les expérimentations en matière de maintien de l’ordre, les barrages permanents, les possibilités de contrôles d’identité étendues à tout le territoire et l’usage abusif de la Légion Etrangère traduisent le traitement avant tout sécuritaire des problèmes de l’outre-mer. Par ailleurs, l’impossibilité pour les personnes de faire une demande d’asile ou de droit au séjour dans de bonnes conditions, l’usage systématique de la visioconférence pour les audiences devant la Cours Nationale du Droit d’Asile, la quasi-absence de dispositifs d’accueil et une allocation (ADA) minorée bafouent le droit d’asile. En matière d’accès aux soins, l’insuffisance d’infrastructures, l’iniquité des couvertures maladie disponibles entre les territoires (Aide Médicale d’Etat, Complémentaire Santé Solidaire, etc.) ont des effets délétères sur la santé des personnes. Les jeunes mineur·e·s isolé·e·s (ou non), les personnes de nationalité française comme étrangères sont victimes chaque jour de ce droit dérogatoire sur les douze départements et territoires de la Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Mayotte, La Nouvelle-Calédonie, La Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, les Terres australes et antarctiques françaises et les îles de Wallis-et-Futuna.

Nos associations réitèrent leurs revendications :

– La fin du droit dérogatoire et des régimes d’exception.

– Une nouvelle organisation de la présence de l’Etat en Outre-mer qui signe la fin de la toute-puissance préfectorale.

– La possibilité de recours effectif devant les juridictions – Un égal accès aux droits et aux services publics (scolarisation, eau potable, etc.)

– Une couverture maladie pour tou.te.s et un accès à un système de santé de qualité

– Des règles identiques à celles applicables en métropole en matière de nationalité – La liberté de circulation par l’intégration dans l’espace Schengen

– Un taux uniformisé avec la métropole du SMIC et du RSA. Pour que toutes et tous se sentent être véritablement en France dans chacun des territoires de la République. »

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11 commentaires

  • Quand on n’a pas de solution pour l’hexagone on met la lumière sur les DOM

  • Face à la montée de l’immigration clandestine, le droit du sol sera remis en question.

  • Le terme « bamboula » a tristement et brutalement été remis en lumière , un mot, aussi méprisant que raciste, qui avait fait son apparition en France au début du XXe siècle pour qualifier les tirailleurs africains venus combattre contre l’Allemagne aux côtés des soldats français.

  • Il n y a pas assez de bamboulas à Mayotte peut être ???

    • Le terme « bamboula » a tristement et brutalement été remis en lumière , un mot, aussi méprisant que raciste, qui avait fait son apparition en France au début du XXe siècle pour qualifier les tirailleurs africains venus combattre contre l’Allemagne aux côtés des soldats français.

  • Vous dites qu’il n’y aura plus de puissance préfectorale et comment le prefet a pu mener a terme les négociations entre planteurs et tereos il faut arreter de créer des collectifs bidon juste pour defendre des idéologies de minorités qui ne pense qu’a leur petite personne

  • Soyez des migrants sur le sol français vous profiteriez de ses largesses… à vouloir vivre dans les dom c’est pas suffisant le soleil la mer et la farniente ceux qui bossent sont des cons peut être….

  • Ce serait bien aussi pour les dispositifs de la CAF concernant le Complément familial….

  • Moi je trouve bien….c’est quoi encore collectif migrant outre mer…La france les trop bon oté