Le sport au Centre Hospitalier Ouest Réunion et à l’Etablissement Public de Santé Mentale de La Réunion : « Alon bouj ansanm ! »

La promotion de la santé publique est un des axes du projet social du CHOR et de l’EPSMR.

Dans ce cadre, la Direction des Ressources Humaines en lien avec la Médecine du travail a noué un partenariat avec l’Office Municipal des Sports et de l’Education Populaire de Saint-Paul (OMSEP) pour pouvoir offrir des séances de sport sur le lieu de travail aux agents du CHOR et de l’EPSMR.

La pratique du sport sur le lieu de travail

Le 04 septembre, les jardins du CHOR ont accueilli les premiers participants. Sept agents du CHOR et de l’EPSMR se sont lancés dans l’aventure en venant après sa vacation de la journée, ou sur sa journée de congé pour profiter d’une heure d’activité physique douce.

Le 07 septembre 2023, ce sera au tour de l’EPSMR d’accueillir un groupe de 15 personnes. Nous proposons d’ores et déjà, un troisième créneau pour faire face à la demande : les lundis à 16h45 à nouveau dans les jardins du CHOR.

Le Directeur des Ressources Humaines et le Médecin du Service de Prévention et Santé Au Travail en parlent

M. LE SPEGAGNE, Directeur des Ressources Humaines, pouvez-vous nous expliquer l’objectif de ce partenariat avec l’OMSEP ?

L’objectif de ce partenariat est de permettre aux professionnels du CHOR et de l’EPSMR qui le souhaitent de pratiquer une activité physique régulière après leur vacation. Les métiers de l’hôpital sont des métiers exigeants physiquement sans oublier la charge mentale. Au sortir de sa journée de travail ou après avoir subi les embouteillages, se rendre dans une salle de sport n’est pas forcément facile. L’idée est donc de rapprocher le sport des professionnels.

Qui peut accéder à ces cours ?

Ces cours sont ouverts aux professionnels du CHOR ou de l’EPSMR présents à l’effectif au moment de l’inscription auprès de la Médecine du travail. L’inscription est valable pour une durée de 4 mois. Initialement, le projet portait sur un groupe de 12 personnes. Aujourd’hui, devant le succès de l’opération, ce sont 3 groupes de 15 personnes qui auront accès à cette pratique sportive.

Quels sports peut-on pratiquer ?

Jusqu’à la fin de l’année, seule une activité de yoga est proposée. Si cette initiative suscite un vif intérêt, nous serons en mesure avec l’OMSEP de proposer d’autres activités sportives sur 2024.

Quel en sera le coût pour l’agent ?

Aucun si ce n’est son investissement dans des vêtements de sport adaptés, son tapis de yoga et sa bouteille d’eau ! Le coût des cours est entièrement pris en charge par les deux établissements.

Quels sont les créneaux proposés ?

Trois créneaux d’une heure sont proposés :

• les lundis à 13h45 pour permettre aux agents qui terminent leur service du matin de participer et à 16h45 pour les autres. Le lieu de rendez-vous se trouve dans les jardins du CHOR sous le superbe banian.
• le troisième créneau est fixé le jeudi à 16h15. Le rendez-vous est donné au niveau du nouveau bâtiment administratif pour la première séance.

A noter qu’un agent de l’EPSMR peut pratiquer au CHOR et inversement. Une occasion de plus pour créer des liens.

Quelles sont vos attentes concernant le sport au travail ?

Il va de soi que l’ambition de cette action est celle que nous lui donnerons collectivement !

Dr MALARDE, Médecin du travail, vous avez été à l’initiative de ce partenariat, pourquoi le sport au travail ?

Avant tout pour faciliter l’accès à une activité sportive pour les agents hospitaliers et donc ainsi lutter contre les risques liés à la sédentarité mais aussi d’utiliser le sport comme outil de prévention pour les TMS, mais aussi gommer l’obstacle du temps perdu en voiture et du coût.

Si auparavant les services de prévention et de Santé au Travail avaient pour « mission exclusive d’éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail », désormais nos services doivent aussi contribuer « à la réalisation d’objectifs de santé publique afin de préserver, au cours de la vie professionnelle, un état de santé du travailleur compatible avec son maintien en emploi »

Pouvez-vous nous rappeler les risques posés par la sédentarité ?

Les études ont prouvé que l’inactivité physique et la sédentarité ont une incidence sur les maladies chroniques les plus fréquentes : affections coronariennes, diabète de type 2, cancers du sein et colo-rectal. L’absence d’activité est de surcroit à l’origine d’un gain de masse grasse qui peut aller jusqu’à une obésité. Au travail, cela peut se traduire par des troubles musculo-squelettiques avec une prévalence des douleurs des épaules, du rachis cervical et des lombalgies.

Le corollaire de ce qui vient d’être dit est que l’activité physique est bénéfique pour la santé du cœur, du corps et de l’esprit, contribue à la prévention et à la prise en charge des maladies telles que les maladies cardiovasculaires et le diabète, qu’elle réduit notamment les risques de cancer et a une action positive pendant et après la maladie ; elle réduit les symptômes de dépression et d’anxiété et améliore le bien-être général.

Quelles sont vos attentes concernant le sport au travail ?

Faire en sorte que le sport au travail fasse partie intégrante des établissements de santé pour toutes les raisons évoquées, qu’un maximum d’agents puisse en bénéficier et surtout que ces agents pérennisent ensuite cette activité hors établissement ou non, en sachant tout le bénéfice qu’ils en tirent.

Cette action, par ailleurs, améliore la Qualité de Vie au Travail, le bien-être personnel et peut prendre une grande part dans mon action de prévention en tant que médecin du Travail, sur la santé des travailleurs.