La Cour des comptes, responsable de la supervision des dépenses publiques, a récemment souligné un manque d’informations sur les inégalités de santé infantile.
Une étude a été menée pour examiner les prévalences des affections de longue durée (ALD) et des diagnostics hospitaliers, y compris les évitables, en fonction du niveau de désavantage social. L’étude a inclus tous les enfants de moins de 18 ans en métropole avec au moins un remboursement en 2018, suivis pendant un an.
Les prévalences des ALD et des diagnostics hospitaliers ont été évaluées en relation avec la couverture maladie universelle complémentaire (CMUc) pour les foyers à faible revenu, ainsi qu’avec le désavantage social géographique classé selon un index en 5 quintiles, des communes les plus favorisées aux plus défavorisées.
La prévalence d’au moins une affection de longue durée (ALD) était de 4,0 %, avec une progression liée à la défavorisation, notamment chez les garçons (4,6 %) et les filles (3,3 %). Parmi les 10 principales ALD, 6 appartiennent au chapitre des « troubles mentaux et du comportement », la plus courante étant les troubles envahissants du développement (0,53 %) ou « troubles du spectre autistique ».
L’asthme (0,24 %) prévalait comme la plus fréquente parmi les ALD somatiques, suivie de l’épilepsie (0,17 %). La fréquence de ces ALD était plus élevée en présence de défavorisation, à l’exception de la scoliose. Les ratios de défavorisation étaient particulièrement élevés pour les ALD psychiatriques, surtout en lien avec la CMUc, incluant les troubles envahissants du développement, les troubles mixtes du comportement et des émotions, le retard mental non spécifié et les troubles spécifiques du développement mixtes. Les auteurs soulignent que malgré les politiques visant à réduire ces inégalités, les disparités de santé persistent et s’accentuent.