Silence, la planète brûle !

À Madagascar, la famine causée par le réchauffement climatique met en danger de mort des populations entières, certains sont déjà des réfugiés climatiques et ce dans la plus grande indifférence de nos décideurs.
Au Canada, on dénombre près de 150 morts en quelques jours à cause de l’explosion des températures.
En France, le Haut Conseil pour le Climat vient de publier un rapport qui démontre que les politiques
d’adaptation menées par le gouvernement sont insuffisantes. La trajectoire des émissions de gaz à effet de serre de la France ne permette pas d’atteindre nos objectifs de réduction d’émissions pour 2030 et de neutralité carbone pour 2050.
Nous sommes en train de payer notre manque d’anticipation…
Et ce jeudi 1er juillet, le Conseil d’Etat donne neuf mois à la France pour prendre « toutes les mesures » pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. C’est la suite des procédures judiciaires lancé par l’ancien maire écologiste de Grande-Synthe (Nord) qui poursuit le gouvernement pour inaction climatique.

A La Réunion, les conséquences de la hausse des températures sont connues : sécheresses
persistantes, baisse des rendements agricoles, augmentation de l’intensité des cyclones, submersion
des côtes, prolifération d’insectes et ravageurs pour nos cultures, développement des maladies
émergentes, incendies de nos forêts et de la savane, blanchissement des coraux.
Les décisions doivent être immédiates et drastiques, mais le Gouvernement, malheureusement, ne semble pas avoir pris la mesure de l’ampleur des dégâts à venir : la stratégie nationale bas carbone n’est toujours pas respectée et la loi Climat actuellement en discussion au parlement, vidée de sa substance, ne permettra de réduire qu’à la marge les émissions de CO2.

L’impact pour les générations futures est déjà irréversible. Le pire est donc à venir si on ne repense
pas radicalement nos politiques publiques nationales et territoriales, nos comportements et nos modes de production et de consommation.

Sur notre île, les mesures à prendre rapidement sont la limitation des pollutions liées aux transports.
Il faut également favoriser la production locale et les circuits-courts, produire des énergies renouvelables localement et améliorer le confort thermique des bâtiments.

C’est aux forces citoyennes, au monde de l’entreprise, aux collectivités territoriales et aux services de
l’État d’impulser de nouvelles pratiques, cela va créer de la richesse et de l’emploi pour les années à venir !

Ludovic Sautron, porte-parole de Génération Ecologie La Réunion, Référent Génération Ecologie Saint-Denis

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