« Il faudra s’attendre à minima à un cyclone comme Firinga » : retour sur le cyclone qui a marqué l’année 1989

Le préfet l’a dit, ainsi que la directrice de Météo France : le phénomène qui menace la Réunion s’annonce comme un cataclysme. Comparable à Jenny en 1962, et à Firinga qui a marqué tous les esprits.

En clair, la trajectoire ferait passer l’oeil du cyclone sur la Réunion, ou très près.

Retour sur ce fameux cyclone Firinga («Orgueilleux» en malgache) qui a dévasté toute l’île surtout le Sud.

Le cyclone Firinga s’est formé quelques heures avant (exactement comme Belal)  de frapper la Réunion et l’œil du cyclone à traversé l’île de part en part, les dégâts sont considérables.

A L’EPOQUE LA « UNE » DU JOURNAL LE QUOTIDIEN EN 1989

Firinga est le nom d’un cyclone tropical, le 6ᵉ système tropical de la saison 1988-1989, qui toucha l’archipel des Mascareignes et plus particulièrement l’île Maurice et l’île de la Réunion le 29 janvier 1989. L’œil de ce cyclone tropical traverse La Réunion en milieu de journée du 29 janvier 1989. Ce sont les régions du Sud qui sont les plus touchées puisque soumises, un court laps de temps, aux vents d’est paroxysmiques du mur de l’œil.

On peut qualifier FIRINGA de « cyclone d’école » : naissance au milieu du bassin sud-ouest de l’océan Indien, trajectoire parabolique très classique, intensité maximale atteinte au bout de cinq jours au stade moyen de cyclone tropical…

 

Formation et évolution

Les 25 et 26 janvier, FIRINGA est une tempête tropicale modérée, située à environ 1400 km des côtes réunionnaises. Elle emprunte un couloir dépressionnaire, créé par les résidus du cyclone EDME, qui l’attire vers le sud. Mais dès la soirée du 26, la trajectoire de FIRINGA prend résolument une orientation Sud-Ouest car la dorsale au sud des Mascareignes s’est décalée vers l’est et interdit désormais à FIRINGA le droit de continuer vers le sud.

Le 27, elle se renforce tout en continuant vers l’ouest-sud-ouest, ce qui la rapproche des îles sœurs (Maurice et Réunion).

Dans l’après-midi du 28, FIRINGA devient cyclone tropical tout en continuant de se diriger vers Maurice. Il passera au plus près aux environs de minuit à une cinquantaine de kilomètres dans le Nord.

Firinga entre l’île Maurice et La Réunion (image satellitaire Noaa 11 en palette Dvorak le 29 à 4h10 UTC (8h10 à La Réunion)
 

À partir de ce moment, c’est un cyclone tropical qui se dirige vers la Réunion et s’en rapproche de plus en plus au cours de la matinée du 29 janvier. L’influence du relief est alors ressentie. C’est un « scenario » qu’on a observé à plusieurs reprises (notamment lors de CLOTILDA). La masse dépressionnaire constituant FIRINGA est fortement ébranlée, du moins dans les basses couches de l’atmosphère. L’œil suivi au radar ne laisse aucun doute sur l’évolution dans l’approche. FIRINGA arrive à une vingtaine de kilomètres du Nord de l’île, descend le long de la côte nord-est et se retrouve vers 12h locale à proximité de Saint-Benoît. L’œil disparaît quelques minutes après et, vers 13h, il se reconstitue partiellement à proximité ouest de la Pointe des Galets (Le Port) où, toujours au radar, un arc de cercle dont la concavité, tournée vers le large, est nettement visible. Le centre du système s’est donc déplacé… ou reformé dans les environs de cette dernière localité. Ce mouvement n’a concerné que les basses couches de la masse dépressionnaire et sans le radar il serait passé inaperçu, le mouvement vers le sud-ouest de l’ensemble ayant continué ensuite.

Les images ci-dessous montrent FIRINGA juste après son passage sur l’île. Celle en palette Dvorak montre que la partie la plus active à ce moment là est située sur le Sud de La Réunion.

 

Firinga juste après son passage sur La Réunion (image satellitaire Noaa 11 en composition colorée le 29 à 10h01 UTC (14h01 à La Réunion)
 

Après son passage sur La Réunion, FIRINGA poursuit le déplacement sud-ouest observé dans l’approche. Son intensité s’affaiblit à mesure qu’il s’éloigne. Le 30 à10h, il est déjà à 325 km au sud-ouest des côtes occidentales de l’île.

 

Bilan des dégâts

4 morts sont malheureusement à déplorer.

Dans l’approche de la Réunion, les vents de sud à sud-est ont soufflé à environ 240 km/h en pointe, ce qui explique les dégâts importants subis par le Sud. Au moment de la sortie en mer vers le Port et dans les premières heures de l’éloignement du cyclone vers le sud-ouest, des vents de nord à nord-ouest ont soufflé à environ 200 km/h en pointe, ce qui explique les effets ressentis alors sur le Nord et l’Ouest. D’après les témoignages des habitants du Sud, les effets destructeurs de FIRINGA sur le Sud de La Réunion ont été nettement supérieurs à ceux observés en 1948, le Sud ayant été cette fois directement touché par la violence des vents.

Le réseau routier a été fortement endommagé, principalement au niveau des routes départementales. Quant aux routes nationales, des dégâts importants ont été enregistrés, notamment sur la route de Cilaos, mais la circulation a pu être rétablie assez rapidement.

Dans le domaine de l’agriculture, les dégâts concernent principalement le Sud : arbres fruitiers arrachés, pertes estimées à 50 % pour la vanille, cultures maraîchères anéanties.

À signaler également des dégradations très importantes sur le réseau d’alimentation en eau potable. Deux jours après le passage de Firinga, 40 000 abonnés étaient encore privés d’eau. Certaines communes ont dû être ravitaillées par camions-citernes.

Le cyclone Firinga est resté gravé dans les mémoires de ceux qui l’ont vu déferler sur La Réunion. C’était le 29 janvier 1989. Traversant l’île d’Est en Ouest, il a fait quatre morts, des milliers de sinistrés et des dommages matériels considérables. Les images d’archives sont impressionnantes. Firinga restera comme l’un des cyclones ayant causé le plus de dégâts dans la seconde moitié du XXe siècle à La Réunion.

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Bilan climatologique

FIRINGA est le premier système pour lequel on dispose de nombreuses mesures de vent puisque les premières stations automatiques du réseau d’observation réunionnais ont été installées en 1987. Les stations de Saint-Pierre et de la Plaine-des-Cafres relèvent des rafales de 216 km/h qui sont la limite mesurable avec les instruments de l’époque. On enregistre aussi 176 km/h à Saint-Denis/Gillot. On mesure une pression minimale de 962 hPa au Port.

Les pluies sont diluviennes dans les hauts du Sud et l’intérieur de l’île, comme en témoignent les 1309 mm en 24h au Gîte de Bellecombe (volcan de La Fournaise), les 1227 mm à Casabois (cirque de Salazie) ou encore les 1030 mm à la Crête (Sud de l’île).

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2 commentaires

  • Zot fait rire de moun OK c est un cyclone fort mais pas comparable à quoi que ce soit donc arrêtez aussi de faire peur la population c est à elle de se prémunir et se protéger, y parle jenny, 48,etc le bande previsionniste zoreil comme si zot te la en 62,48,ou même en 90 pfff

  • Zot fait rire de moun OK c est un cyclone fort mais pas comparable à quoi que ce soit donc arrêtez aussi de faire peur la population c est à elle de se prémunir et se protéger, y parle jenny, 48,etc le bande previsionniste zoreil comme si zot te la en 62,48,ou même en 90 pfff