Lors de son passage sur le plateau de TF1, le Premier ministre a affirmé son intention de réduire le déficit en dessous de 3 % d’ici 2027, malgré les risques de dégradation de la note financière de la France par les agences de notation dans les semaines à venir.
Il a abordé plusieurs pistes envisagées pour atteindre cet objectif, notamment en ce qui concerne l’assurance chômage. Il a annoncé une réforme à venir dans l’année, demandant à sa ministre du Travail de préparer de nouvelles négociations sur ce sujet. Parmi les propositions, il a mentionné la possibilité de réduire la durée d’indemnisation de plusieurs mois, tout en précisant qu’il ne souhaitait pas que cette durée passe en dessous de 12 mois. Il a également évoqué la modification du temps de travail requis pour bénéficier du chômage, suggérant soit d’augmenter la période de référence à 24 mois, soit de raccourcir cette période à 18 mois.
En ce qui concerne le niveau d’indemnisation du chômage, il a souligné qu’il s’agit d’une piste moins préférée mais qu’il laisserait les partenaires sociaux travailler sur cette question. Il a exprimé son souhait d’avoir les paramètres de cette réforme finalisés d’ici l’été, afin qu’elle puisse être mise en œuvre dès l’automne.
Gabriel Attal a réitéré ses priorités en matière d’imposition, les définissant comme ses « lignes rouges ». Il a tout d’abord souligné qu’il ne souhaite pas augmenter les impôts des classes moyennes, puis a également affirmé son engagement à ne pas augmenter les impôts sur les entreprises. Il a expliqué que cette décision s’inscrit dans le cadre de sa volonté de ne pas augmenter les charges qui financent le travail des Français, en mettant en avant le rôle prépondérant des entreprises dans la création d’emplois.
Pour justifier ses choix, le Premier ministre a exposé deux approches possibles pour augmenter les recettes : soit augmenter les taux d’imposition, soit favoriser la création d’emplois pour accroître les contributions fiscales et sociales des travailleurs et de leurs employeurs. Il a souligné que l’objectif demeure l’atteinte du plein emploi, car cela permettrait d’augmenter les recettes publiques.
En ce qui concerne les « superprofits » réalisés par les grandes entreprises, Gabriel Attal a déclaré ne pas avoir de position dogmatique sur la question. Il a rappelé la mise en place d’une taxe sur les superprofits des entreprises énergétiques et pétrolières, tout en laissant la porte ouverte à des améliorations de cette taxe pour accroître ses rendements. Cette idée avait également été évoquée par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, comme une réponse potentielle à l’augmentation des déficits publics.
Pour rendre le marché du travail plus dynamique et favoriser l’augmentation des salaires les plus bas, le Premier ministre envisage de revoir le système des allègements de cotisations. Il constate que le système actuel ne motive pas suffisamment les employeurs à augmenter les salariés rémunérés au salaire minimum (SMIC). En effet, les charges supplémentaires pour l’employeur rendent cette démarche peu attrayante, et le salarié au SMIC pourrait finalement percevoir un revenu moindre après augmentation.
Le Premier ministre a expliqué sur TF1 la nécessité d’avoir des allègements de cotisations qui encouragent davantage les entreprises à augmenter les salaires de leurs employés. Il a souligné qu’il a chargé deux économistes de proposer des solutions sur ce sujet d’ici le mois de juin.
Gabriel Attal a déclaré que les ministères vont expérimenter une semaine de travail de quatre jours dès cette année. Il a exprimé son souhait que cette pratique puisse également se généraliser dans les entreprises. Il a souligné son désir de fournir plus de flexibilité à ceux qui le souhaitent, en reconnaissant notamment une « inégalité » entre les Français qui peuvent télétravailler et ceux qui ne le peuvent pas. Il a précisé qu’il s’agit d’une semaine de travail en quatre jours et non d’une réduction de la durée du temps de travail à quatre jours.
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