Dans le tumulte de la vie, parfois, l’amour s’égare dans des chemins tortueux, marqués par la lutte contre les démons intérieurs. C’est le cas de cet homme de 40 ans, engagé dans une relation avec sa compagne, handicapée moteur et vulnérable psychologiquement, depuis neuf ans. Leur histoire a débuté lorsqu’ils se sont croisés au sein d’un centre de désintoxication à l’alcool, une épreuve partagée qui aurait dû être le ciment de leur lien. Malheureusement, la réalité de cette romance est bien plus sombre…
Récemment, l’homme a pris une décision radicale et imprudente en arrêtant de prendre ses médicaments sans avis médical. Sa justification était simple : il considérait inconvenant de mélanger alcool et médicaments. Mais comme il était à prévoir, cette décision a eu des conséquences dramatiques… Et des accès de violence envers sa compagne ont eu lieu les 5 et 25 octobre derniers.
Le 25 octobre, les voisins ont alerté la police nationale, décrivant une scène cauchemardesque. L’homme s’en était violemment pris à sa compagne, lui infligeant une dizaine de coups au visage alors qu’elle gisait au sol. Les forces de l’ordre sont intervenues dans un appartement au Port, découvrant alors un homme armé de deux gros couteaux, en train de brûler des papiers dans une tentative désespérée de libérer sa compagne des démons qu’il imaginait.
Le triste bilan de cette tragédie est une interruption temporaire de travail de 15 jours pour la femme, désormais hospitalisée à l’EPSMR et incapable de reprendre le cours normal de sa vie.
Les résultats de l’expertise psychiatrique révèlent que l’homme est sujet au délirium tremens, accompagné d’hallucinations, et que son discernement est altéré, un état qui aurait contribué à ces actes violents. Conscient de la gravité des faits, le tribunal a prononcé une condamnation sévère : deux ans de prison, dont un avec sursis probatoire renforcé et mandat de dépôt.
En plus de l’interdiction de revoir sa compagne, l’homme devra verser une compensation financière de 2 500 euros pour réparer, autant que faire se peut, les dommages causés.