Pour décrire la situation économique et sociale de La Réunion, et son évolution, l’Insee diffuse des données et des études, dont certaines réalisées en partenariat avec des acteurs publics locaux. L’objet de ce document synthétique est de rappeler les principaux enseignements des études récentes de l’Insee qui portent sur les problématiques liées à l’enseignement, la formation, la mobilité et l’accès à l’emploi des jeunes à La Réunion.
Projections d’élèves
Près de 170 000 élèves de 6 à 19 ans seraient scolarisés en 2030 à La Réunion dans les classes de CP à la terminale, si les tendances démographiques récentes ainsi que les taux de scolarisation se maintenaient. Le nombre d’élèves baisserait à un rythme de 0,4 % par an en moyenne entre 2019 et 2030 : les établissements scolaires de l’île compteraient ainsi 7 200 élèves de moins qu’aujourd’hui.
Cette baisse serait liée à celle de la natalité : à la suite du pic des naissances des années 2007 et 2008, les naissances se sont réduites, affectant ainsi les effectifs des générations scolarisables. Le nombre d’élèves baisserait un peu plus au collège que dans l’élémentaire et au lycée.
Pour décrire la situation économique et sociale de La Réunion, et son évolution, l’Insee diffuse des données et des études, dont certaines réalisées en partenariat avec des acteurs publics locaux. L’objet de ce document synthétique est de rappeler les principaux enseignements des études récentes de l’Insee qui portent sur les problématiques liées à l’enseignement, la formation, la mobilité et l’accès à l’emploi des jeunes à La Réunion.
L’évolution du nombre d’élèves serait très différenciée selon la micro-région. À l’Ouest, la baisse serait très marquée (- 0,9 % par an en moyenne entre 2019 et 2030) en lien avec le recul de la natalité, un déficit marqué dans les échanges migratoires avec les autres micro-régions et un vieillissement plus fort qu’ailleurs sur l’horizon de projection. Au Sud, les effectifs baisseraient aussi mais de manière nettement plus atténuée (- 0,4 % par an en moyenne). Dans les micro-régions Nord et Est, le nombre d’élèves évoluerait faiblement : légère baisse au Nord, légère hausse à l’Est.
Niveau de diplôme de la population et mobilité résidentielle des jeunes
Clé de l’accès à l’emploi, le niveau de diplôme de la population augmente de génération en génération à La Réunion. Ainsi, alors que 67 % des natifs de l’île âgés de 55 à 64 ans n’ont pas de diplôme en 2017, c’est le cas de 24 % des jeunes natifs de 25 à 34 ans. Ces derniers sont par ailleurs trois fois plus souvent diplômés du supérieur que leurs aînés (25 % contre 8 %). Pour autant, l’écart avec la métropole (39 %) et les Antilles (33 %) reste conséquent. Les femmes sont davantage diplômées du supérieur que les hommes à La Réunion, et l’écart s’accroît de génération en génération.
À la rentrée universitaire 2021, le campus réunionnais accueille 19 000 étudiants et offre des cursus universitaires plus diversifiés qu’en 1990 aux 4 600 étudiants de l’époque.
Accès au marché du travail
En dépit de la crise économique de 2008, l’accès au marché du travail s’améliore légèrement à La Réunion entre 2007 et 2018. En 2018, 46 % des Réunionnais·es en âge de travailler sont en emploi, contre 43 % en 2007.
Néanmoins, cette part reste très inférieure à la cible fixée dans la stratégie Europe 2020 pour les 20-64 ans (75%). En outre, les jeunes peinent toujours autant à accéder à l’emploi. Le taux d’emploi des 15-24 ans
reste faible, l’allongement de leurs études n’expliquant pas cette stagnation.
Équipements pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes Réunionnais
Un nombre important de jeunes Réunionnais connaissent ainsi de grandes difficultés pour accéder à un diplôme puis pour s’insérer sur le marché de l’emploi. La majorité d’entre eux bénéficient néanmoins près de chez eux d’équipements et services destinés à favoriser leur insertion sociale et professionnelle.
Les temps de trajet aux services d’information et d’accès aux droits ainsi qu’aux équipements sportifs et culturels sont globalement très courts, et ce malgré une moindre densité d’équipements qu’en métropole. Les temps de trajet s’allongent cependant pour les services liés à l’emploi et pour les lieux de formation.
Accès des natifs de La Réunion aux emplois qualifiés
Parallèlement à la progression du niveau de formation, les emplois qualifiés sont de plus en plus fréquents à La Réunion : en 2017, 12 % des emplois sont des postes de cadres ou de professions intellectuelles, contre 8 % en 1990.
En près de 30 ans, de 1990 à 2017, l’accès des natifs et natives aux emplois de cadres a considérablement progressé : en 2017, ils occupent 47 % de ces emplois à La Réunion contre 33 % en 1990.
Cependant, ailleurs en France, notamment aux Antilles, les natifs sont encore plus fréquemment dans cette situation : l’élévation du niveau de formation à La Réunion est un phénomène plus récent. En particulier, les natifs occupent seulement 34 % des postes à fortes responsabilités de l’île, contre 45 % dans les régions de France métropolitaine et 44 % aux Antilles. Ces postes de direction ou d’expertise de haut niveau exigent pour la plupart un bac + 5 voire davantage, diplôme qui reste encore rare parmi les personnes nées sur l’île. Parmi les personnes en âge de travailler nées à La Réunion, qu’elles vivent sur l’île ou ailleurs en France, seules 5 % disposent d’au moins un master en 2018.
En plus d’un diplôme élevé, les postes à hautes responsabilités requièrent aussi une expérience professionnelle qu’il faut plusieurs années à acquérir après la fin des études. La nouvelle génération de cadres cumule ces atouts : les natifs occupent ainsi 75 % des hauts postes supplémentaires entre 2012 et 2017 à La Réunion contre 34 % entre 1999 et 2007.
Logement des jeunes
En 2018, à La Réunion, 61 % des jeunes de 16 à 29 ans vivent chez leurs parents. Cette part est nettement plus
élevée qu’en métropole (47 %), en raison notamment de la difficulté des jeunes de l’île à trouver un emploi durable leur permettant d’accéder à un logement indépendant.
Lorsqu’ils quittent le foyer familial, ils vivent rarement seuls, la mise en couple ou/et la présence d’enfants étant souvent déterminantes dans le fait de quitter le foyer parental. Les jeunes hommes réunionnais demeurent plus longtemps que les femmes chez leurs parents. Les jeunes femmes partent en moyenne plus tôt, souvent quand elles deviennent mères, qu’elles soient ou non en couple.
Migrations résidentielles des jeunes
Entre 2015 et 2019, en moyenne chaque année, 12 600 personnes effectuent une mobilité de longue distance en quittant La Réunion pour l’Hexagone. Ce sont 10 800 personnes qui font le chemin inverse et s’installent sur l’île. Le solde migratoire, différence entre les arrivées sur l’île et les départs, est donc négatif (– 1 800 personnes).
Toutefois, le solde migratoire avec l’Hexagone n’est négatif que pour les jeunes de 18 à 24 ans. Chaque année, entre 2015 et 2019, 3 400 jeunes quittent ainsi l’île pour 1 300 qui s’y installent, soit un solde migratoire de – 2 100 personnes. Les jeunes qui quittent l’île sont principalement des étudiants majeurs : chaque année en moyenne, 2 300 étudiants partent ainsi s’installer en métropole pour se former.
Les filles sont aussi mobiles que les garçons. Ces jeunes partent en majorité entre 18 et 20 ans, dès l’obtention du baccalauréat. Les retours sur l’île se font généralement autour de la trentaine, un peu plus tôt pour les femmes que pour les hommes.
Les étudiants réunionnais ont une propension au départ proche de la moyenne nationale, malgré l’éloignement géographique. Les politiques locales d’accompagnement soutiennent cette mobilité.
3 commentaires
irsa
combien de Réunionnais quitte l’université avec des diplômes en poches , mais il ‘y a pas de travail pour eux ici , par contre les gens de l,’exterieur arrivent en pagaille, bien sûr que beaucoup de nos jeunes créoles sont diplômé mais pas reconnue, la réunion ne sera plus là réunion mais une île aux importés .
irsa
combien de Réunionnais quitte l’université avec des diplômes en poches , mais il ‘y a pas de travail pour eux ici , par contre les gens de l,’exterieur arrivent en pagaille, bien sûr que beaucoup de nos jeunes créoles sont diplômé mais pas reconnue, la réunion ne sera plus là réunion mais une île aux importés .
Chouette
De plus en plus diplômés et de plus en plus loin de leurs familles et le grand remplacement des zoreil à nos postes voilà le résultat de leurs efforts