Didier Robert sort « Dubois » du côté de Saint-Paul

L’expression « sortir du bois » (du bois, en deux mots) veut dire en français « se manifester », « se dévoiler », « sortir de sa réserve », « apparaître au grand jour ». Ce n’est pas encore tout à fait le cas concernant Didier Robert, l’ancien président de Région. Certains le voient ces derniers temps du côté de Saint-Paul ; Et d’autres plutôt du côté de Saint-Denis. En réalité, il paraît que lorsqu’il est abordé dans la rue par ses partisans dionysiens, il leur laisse entendre qu’il va revenir, électoralement parlant, dans le chef-lieu aux municipales de 2026. Et lorsqu’il est sollicité par ses fans à Saint-Paul, il leur fait comprendre qu’il va venir se présenter à leurs suffrages d’ici à 4 ans.

Un an après sa défaite face à Huguette Bello à la Région, tout laisse à penser que Didier Robert, bien que toujours « pisté » par la justice, nourrit encore des ambitions politiques et, surtout, qu’il reste actif sur le terrain, directement. Ou alors, indirectement, via ses « petites mains », comme celles qui, depuis quelques jours, ne cessent de solliciter les anciens militants pour aller assister à une réunion qui se déroulera, ce samedi 17 septembre, à la salle du ciné Cambaie à Saint-Paul, à partir de 9h30. (Voir l’invitation ci-dessous).

Ce sont les « petites mains » de Didier Robert qui se chargent des invitations. Des « petites mains » qui, pour certains travaillent toujours à la Région, pour d’autres se trouvent en arrêt-maladie mais payées par la collectivité. Pour l’instant, ils ont trouvé une activité consistant à essayer de rameuter du monde afin de remplir la salle de ciné et de satisfaire ainsi  l’organisateur de cette réunion de samedi qui aura pour thème : « Quel avenir économique pour les enfants du territoire ? ». Tout un programme mis en musique par un certain Max Dubois, l’actuel président de « R&D.OM » (République et Développement Outre-mer) qui va passer le flambeau à Pierre Baubet et à Yolaine Coste, l’ancienne vice-présidente de Didier Robert à la pyramide inversée (ex Mme Continuité territoriale), qui été réélue en 2021 et siège à présent au sein de l’opposition.

Je ne connais pas spécialement Max Dubois, je ne l’ai jamais rencontré – ça ne saurait tardé – mais j’ai beaucoup entendu parlé de lui, pas toujours en bien d’ailleurs : ancien socialiste qui a migré vers la Macronie et qui ne jure plus aujourd’hui que par Macron. Il a été récemment nommé conseiller au ministère des Outre-mer auprès du ministre Jean-François Carenco. Il se présente, dit-on, dans les ministères parisiens et même du côté de Matignon et de l’Elysée comme étant un grand spécialiste des questions d’Outre-mer… parce que sa femme est antillaise. Et, manifestement, la Macronie lui fait confiance même s’il n’y a pas longtemps il n’a pas hésité à envoyer une volée de bois vert à Yaëlle Braun-Pivet qui, un mois après avoir été nommée ministre des Outre-mer, a postulé au Perchoir (présidence de l’Assemblée nationale). Voici ce que Max Dubois avait posté sur son Facebook à ce moment là, mais qu’il a retiré depuis :

« Message ouvert à Madame Yaël Braun-Pivet

 Bonjour Madame la ministre,

 Sachez à quel point, avec nombre d’ultramarins de naissance et de coeur, je me sens trahi. L’utilisation de marchepied, pour ne pas dire paillasson, que vs avez fais des outremers restera comme un affront et une marque d’irrespect total de nos concitoyens.

Le plus grave n’est pas seulement là : En effet, la majorité des gens estime que vous avez agi sur ordre du président de la république. De fait, il est tenu comptable, coupable de vos décisions.

En face d’un tel exemple d’opportunisme politique, comment voulez-vous que le quidam ait envie d’aller voter ? Pour la réussite du pays, je mange mon chapeau en vous souhaitant la réussite dans votre future tâche, En total désaccord, mais respectueusement ». C’est signé Max Dubois Président R&D.OM.

Faut croire que Macron n’est pas rancunier puisque ce monsieur, « expert des Outre-mer », a été fait conseiller auprès du ministre éponyme. Il y a des bruits au niveau de Paris qui laissent entendre que l’association qu’il présidera jusqu’à ce samedi, tout en étant conseiller du ministre, ferait l’objet d’investigations de la part de la justice. En tout cas, à en croire l’entourage de l’ancien président de la Région Réunion, ce dernier a décidé de donner un grand coup de main à Max Dubois pour sa réunion saint-pauloise. Objectif : remplir sa salle histoire d’envoyer un double message : celui de montrer à Paris que Dubois dispose d’un réseau solide et d’une certaine popularité à la Réunion et celui de faire croire, localement, que, politiquement, « Didier Robert i bouge encore» et qu’il est capable de rassembler. D’où mon titre : Didier Robert sort « Dubois » du côté de Saint-Paul.

Si vous ne savez pas quoi faire ce samedi, vous pourriez toujours aller écouter Dubois et ses invités à ce qui ressemble beaucoup à de « la b… intellectuelle » pour parler familièrement. Vous y croiserez sans doute des anciens élus de la majorité régionale et aussi de nombreux collaborateurs de cabinet de l’ancien président, ceux-là mêmes qui ont dû rendre des comptes aux enquêteurs parisiens sur le dossier des « emplois du cabinet ». Pas sûr, en revanche, que Didier Robert fasse le déplacement. Cela dit, si c’est comme ça qu’il souhaite rebondir sur la scène politique, qu’il souhaite sortir du bois (en deux mots cette fois) pour re-prendre des responsabilités politiques plus tard, Huguette Bello peut dormir tranquille. A moins qu’il aide Dubois pour son colloque ici en espérant que ce dernier, aujourd’hui bien placé au sein de la Macronie à Paris, puisse lui donner, en retour, un coup de main concernant ses affaires judiciaires. A suivre !

L’opposition existe bel et bien à la Région et à la mairie de Saint-Paul

 Puisqu’on est à Saint-Paul, voilà qui m’amène à vous parler d’une émission télé sur laquelle suis tombé dessus vraiment par hasard via les réseaux sociaux. Pour tout vous dire, à part les actualités nationales et, parfois, un bon film le soir après 22 heures afin de décompresser un peu, je ne regarde quasiment pas la télé. Pas le temps, en raison du boulot. Mais je ne regrette pas d’être tombé sur cette émission qui est passée vendredi dernier (je crois) sur Télé Kréol la télé de mon camarade Thierry Araye dans laquelle le directeur du JIR répondait aux questions de mon autre camarade Geoffroy Géraud, ancien journaliste de « Témoignages », organe de presse du Parti Communiste Réunionnais (PCR) et grand admirateur des Vergès mais qui, depuis peu, officie pour le compte du JIR. D’aucuns disent qu’il aurait « tourné son paletot », mais moi je ne rentre pas dans ce débat.

Ce qui m’a fait rire, c’est quand le directeur du JIR lui explique « qu’il n’y a pas d’opposition à la Région », puis l’interpelle en disant : « vous connaissez une opposition, vous, à la Région ? ». Geoffroy Géraud le regarde et rit plutôt jaune en abondant malgré tout dans son sens, un peu comme s’il y était contraint. Donc, à en croire le directeur du JIR et son intervieweur, il n’y aurait pas d’opposition à la Région. Michel Vergoz, pour ne citer que lui, qui ne cesse de monter au créneau à chaque session plénière ainsi que dans les commissions sectorielles, serait heureux de l’apprendre. Idem pour les Jean-Jacques Morel et bien d’autres conseillers régionaux qui ont été élus sur la liste conduite par Didier Robert en juin 2021. Ah, j’allais oublier, au sein de l’opposition régionale, il y a aussi Sandrine Aho-Nienne, la compagne de Geoffroy Géraud, qui est adjointe au maire de Saint-Pierre, Michel Fontaine. Mais il est vrai qu’on ne peut pas classer Sandrine Aho-Nienne dans l’opposition étant donné qu’avec Denise Hoarau, une autre adjointe de Fontaine, elles ont toutes les deux formé un groupe politique qui s’appelle « Le Cap » et qui n’a guère l’intention de titiller la majorité régionale. Bien au contraire ! La commune de Saint-Pierre a besoin, évidemment, des crédits de la Région pour financer ses projets. Et n’oublions pas qu’à Saint-Pierre, Didier Robert a perdu face à Bello.Je ne vous en dis pas plus !

Au cours de cette émission, j’ai aussi appris « qu’il n’y avait pas d’opposition à Saint-Paul ». S’il est vrai que Cyrille Melchior a déserté les conseils municipaux, qu’Alain Bénard n’est pas un farouche adversaire de Séraphin et, anciennement, de Bello (son ennemi déclaré étant plutôt Joseph Sinimalé), que Jean-François Nativel a un peu tendance à sauter sur tout ce qui bouge, il reste quand même une opposante qui se manifeste assez régulièrement… via des communiqués de presse et des vidéos sur sa page Facebook. J’ai nommé Audrey Fontaine, celle qui, pas plus tard qu’en juin dernier, a porté les couleurs de la droite aux législatives dans la 2^ème circonscription avec le soutien, entre autres, de Cyrille Melchior, président du Département et de Mathieu Hoarau, maire de l’Etang-Salé. Le directeur du JIR a cité avec ironie Bénard, Melchior, Marouvin, Robert… mais même pas un petit mot, même pas un clin d’œil en direction de la belle Audrey Fontaine. Bizarre !

Pour ma part, je me suis renseigné afin de connaître les raisons de l’absence d’Audrey Fontaine au conseil municipal du jeudi dernier 8 septembre, où figuraient à l’ordre du jour 54 rapports et qui, plus est, intervenait dans un contexte médiatique assez particulier (l’affaire présumée de harcèlement à la mairie). L’élue de l’opposition n’a pu assister au conseil municipal parce qu’elle avait, ce jour là, son cours de poney. Après, il faut dire aussi, qu’Audrey Fontaine a essayé de réunir Michel Fontaine et Didier Robert avant les dernières régionales mais qu’elle s’est cassée les dents ; Qu’elle a tout fait pour faire comprendre aux ténors que sans l’union de la droite, il était impossible de gagner à la Réunion et, bien entendu, de reprendre Saint-Paul. En vain ! Ses paroles sont tombées dans l’oreille d’un sourd. Il y a de quoi se décourager.

Donc, elle a décidé de faire son chemin, d’assister aux séances du conseil municipal quand elle n’a pas ses cours de poney, ou de piscine, ou quand elle peut se libérer par rapport à son boulot au Département. Ainsi va la vie politique saint-pauloise où, à droite, l’on va sans doute se retrouver avec une kyrielle de candidats en 2026, y compris peut-être Tristan Florian, l’ex 1^er adjoint de Séraphin qui a démissionné depuis, en raison de cette affaire présumée de harcèlement en mairie, « encouragé », dit-on, dans ses velléités électorales par Cyrille Melchior. Lequel Melchior réfléchit plus que jamais quant à savoir s’il doit ou non se lancer dans la bataille des sénatoriales en 2023. Pour l’instant, il « réfléchit ». C’est ce qu’il a dit à certains maires de droite lors de ses visites de terrain dans les communes.

Huguette Bello, avec l’aide de ses homologues antillais, veut dézinguer l’amendement Virapoullé, l’alinéa 5/pa kapab

Paris a besoin, par les temps qui courent, de soutien, surtout en Outre-mer, tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat face à la poussée de la gauche antillaise et réunionnaise notamment sur la question de l’évolution institutionnelle et, plus précisément, concernant la Réunion, sur celle de l’alinéa 5 de l’article 73 de la Constitution qu’Huguette Bello et les siens, avec l’aide des Antillais, veulent « dézinguer ». L’Appel de Fort-de-France est on ne peut plus clair. Idem pour le discours de Vichy de la présidente de Région. Ce qui m’amène à penser que cet alinéa 5 qu’Huguette Bello qualifie « d’alinéa pa kapab », à savoir l’amendement Virapoullé, sera la cible de l’opposition gouvernementale durant toute cette mandature. Pas sûr que Jean-Paul Virapoullé, en dépit de toute sa verve, puisse cette fois-ci faire bouger les lignes. Le coup du sondage réalisé par Sagis que Melchior avait apporté à Macron lors du dîner élyséen le 7 septembre dernier était bien tenté mais il n’entame pas pour autant la volonté des élus de gauche de faire la nique à l’amendement Virapoullé. Huguette Bello ne s’en cache d’ailleurs pas. « optimiser les potentialités de l’article 73 passe nécessairement à la Réunion par la suppression de l’alinéa 5 ; l’alinéa pa Kapab ; cet alinéa prohibitif qui nous empêche de fixer localement des règles normatives que notre développement exige…Tout le monde connaît les fantasmes et épouvantails qui ont été agités pour justifier cet alinéa et tromper les Réunionnais. Force est de constater qu’aucun des scénarios catastrophes annoncés ne s’est réalisé dans les Antilles ou en Guyane où l’article 73 s’applique pourtant in extenso.
.. La suppression de cet alinéa 5 ne résoudra pas d’un seul coup tous nos problèmes pas plus que n’importe quelle autre évolution. Mais, outre qu’elle permettrait d’ouvrir de nouvelles possibilités, elle serait d’une grande portée symbolique. Elle signifierait que nous faisons confiance en nous-mêmes, que nous croyons en notre capacité collective d’agir pour les intérêts propres de la Réunion et des Réunionnais. Dans la démarche pragmatique que nous préconisons, cet acquis se révélera une pièce maîtresse ». C’est ce qu’a plaidé, hier, jeudi 15 septembre, au Congrès des Régions de France réuni à Vichy, la présidente de la Région Réunion au nom de « l’optimisation des potentialités constitutionnelles ».

Chauffeur pour Jacques Técher et le futur sénateur Wilfrid Bertile à la Région

Puisqu’on parle d’Huguette Bello, restons encore un instant à la Région où l’une des questions à l’ordre du jour de la prochaine assemblée plénière concernera la réorganisation administrative de ladite collectivité. Quelques changements au niveau des DGA (directeur général adjoint). Ceux qui étaient là sous l’ancienne majorité et qui restent sont : Nicolas Morbé (Grands Travaux), Patrick Guillaumin (Affaires européennes), Didier Aubry (Aménagement) et Séverine Nirlo (Economie). En sachant qu’entretemps, la nouvelle majorité avait déjà fait venir le financier John Gangnant aux côtés de la DGS (directrice générale des services) Claudine Dupuy. Deux nouvelles DGA vont faire leur arrivée. Il s’agit de Nadine Caroupanin, l’actuelle directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité (candidature fortement soutenue par la présidente Bello) et de Marie-Jo Nativel (Patrimoine) qui vient du CDG (Centre de Gestion). Soit une DGS et 7 DGA. Les Philippe Guezello et Bruno Faustin (DGA à la gouvernance publique, qui s’occupait notamment des emplois pas toujours réalistes) ainsi qu’une autre dont j’ai oublié le nom, ne figureront plus dans l’organigramme de la Région.Et puis, il y a le cabinet qui travaille de concert avec la DGS. Le directeur étant l’incontournable Idriss Omarjee, qui connaît la Région comme sa poche pour avoir servi feu Paul Vergès durant ses deux mandatures à la pyramide. A noter que certaines directions ont changé. Bruno Vitry (Economie) est allé à la Cirest. La Cirest qui change par ailleurs de directeur de cabinet depuis hier, jeudi 15 septembre.

Fabrice Grondin part dans l’Ouest, à la mairie de Saint-Leu, travailler aux côtés du maire Bruno Domen. Il retrouvera un de ses anciens collègues en la personne du DGS qui vient de la mairie de Saint-Joseph. Fabrice Grondin sera remplacé à la Cirest par Jérémy Sheickmeera, l’actuel directeur de cabinet de Patrice Selly à la mairie de Saint-Benoit. Sheickmeera qui quitte le maire Patrice Selly pour retrouver le président de la Cirest, Patrice Selly. Ces deux là sont unis comme les doigts de la main.

Sheickmeera sera remplacé à la mairie de Saint-Benoit par Laurent Voulama, qui a été directeur de campagne de Bruno Robert (élections départementales) et de Ridwane Issa (législatives). Pour rester à la Cirest, vous n’êtes pas sans savoir que Michel Vergoz a démissionné depuis hier, qu’il ne sera plus 1^er vice-président de la Cirest, ni président de SYDNE et qu’il sera remplacé par son 1^er adjoint Dominique Panambalom, en tant que conseiller communautaire. Quant à savoir si Panambalom héritera de la place de 1^er vice-président, c’est Selly qui décidera, en collaboration avec les autres maires de l’Est. Ne me demandez pas pourquoi Vergoz a démissionné ; Je l’ai contacté, hier, il ne m’a pas répondu. Il était sérieusement malmené ces derniers temps à la tête de SYDNE car la CINOR ne cessait de lui mettre les bâtons dans les roues. Serait-ce pour raison qu’il a décidé de passer le relais à la Cirest et, par conséquent, à SYDNE ? Le maire de Sainte-Rose, ancien socialiste, aujourd’hui « En Marche » et conseiller régional de droite, d’habitude pourtant très prolixe, n’a rien dit. On en saura plus dans les jours qui viennent. La Cirest doit se réunir le 24 septembre prochain.

Mais revenons un instant à la Région pour vous dire que les élus, hormis leurs indemnités, ne sont pas payés pour leurs délégations. En revanche, tout dernièrement, la présidente a décidé de faire un geste en faveur de Wilfrid Bertile et de Jacques Técher en leur attribuant à chacun un chauffeur. Le premier, 77 ans, habite Saint-Philippe ; Le deuxième est maire de Cilaos. Pas évident de se taper la route tous les jours. Tout compte fait, en lieu et place d’une sanction pour avoir soutenu Patrice Thien-Ah-Koon aux législatives de juin dernier dans la 3^ème circonscription, Técher a eu droit à un chauffeur. On dit merci qui ? « Merci ma tante ». Wilfrid Bertile quant à lui devrait être positionné en tête de liste de la majorité régionale aux prochaines sénatoriales. C’est un fidèle de Bello. Un véritable cerveau pour les questions de coopération régionale. Aux sénatoriales, Mme Bello devrait également positionner une jeune, en la personne de Laëtitia Lebreton, conseillère régionale PLR (Pour La Réunion). Reste à savoir qui Ericka Bareigts va-t-elle pousser sur cette liste ? Maurice Gironcel ou quelqu’un d’autre ? A suivre !

Saint-Louis : Cyrille Hamilcaro déjà en piste pour 2026

L’ancien maire de Saint-Louis fait feu de tous bois. Via son parti politique « Forces Réunionnaises », il intervient sur le statut, puis sur l’actualité municipale. Sa dernière sortie : les impôts locaux à Saint-Louis qui, selon son post Facebook qu’il a pris soin de partager à la presse, « ont augmenté ». L’occasion toute trouvée pour lui de soutenir que la maire Juliana M’Doihoma « a menti » aux administrés. Le conseil municipal a bien acté une baisse de la taxe foncière bâtie et non bâtie mais selon Cyrille Hamilcaro, ces impôts locaux « ont augmenté de 5% ». Je me suis renseigné : la part communale de la TFB est passée de 76,53% en 2021 à 74,27% en 2022. Pour la TFNB, cette part communale est passée de 74,07% en 2021 à 71,85% en 2022. Je vous laisse faire le calcul. En fait c’est la part de l’Etat qui a augmenté. Mais pour ça, faudrait voir le président Macron. Hamilcaro pourrait demander ce service à Farid Mangrolia, ancien référent En Marche qui était sur sa liste aux municipales de 2020. Dans son post, Cyrille Hamilcaro tient à préciser que la maire était hors du département… Me suis renseigné là aussi. Juliana M’Doihoma est partie mercredi dernier, 7 septembre, au Congrès du FNCDG à Marseille. Elle est rentrée avant-hier à la Réunion. Selon mes informations, elle a croisé à l’aéroport, à Paris, sur le chemin du retour, Claude Hoarau, de l’opposition saint-louisienne qui, lui, revenait de la fête de l’Huma où il y avait été en famille, y compris son fils, le conseiller régional, Fabrice Hoarau.

Après Saint-Louis, direction Sainte-Marie. Je vous avais parlé de postes en doublon, la semaine dernière. La mairie a tenu à m’apporter quelques précisions selon lesquelles il y a eu quatre départs pour deux arrivées : Stéphane Servan, Mickaël Boyer, Frédéric NG et Teddy Fock sont partis. Matillon et Parvady sont arrivés en tant que DGA. Pavady qui vient de la Cirest est bien DST (directeur des services techniques) alors que Robert Tuco, actuellement en arrêt maladie, était responsable du centre technique communal. Par ailleurs Virama a été repositionné à la direction de la vie éducative et Baratin sur les études et projets. « Pas de voitures de fonction mais de service avec une carte carburant plafonnée comme dans quasiment toutes les collectivités », précise la mairie qui ajoute : « l’assurance de ces voitures de service s’arrête le vendredi à 15 heures ». Concernant les finances, Gérald Denage, attaché principal, maîtrise la situation. Le cabinet Alteris avec qui sous-traite la mairie n’interviendrait que « pour lever des emprunts ». Quant au déficit, il est de 16 millions d’euros ; la Chambre régionale des comptes veille au grain ; C’est elle qui fixe la feuille de route. En résumé, la nouvelle équipe communale, administration y compris, demande de la juger sur le prochain CA (compte administratif) qui devrait être voté avant le 15 avril prochain. Tout le reste ne serait que spéculation et polémique. Attendons donc l’année prochaine pour voir si Richard Nirlo et son staff administratif renouvelé et à la tête duquel se trouve son nouveau DGS Teddy Nacaouelé auront bien suivi à la lettre les directives de la CRC.

J’ai encore quelques nouvelles à vous conter mais j’ai peur d’être trop long. On va les garder pour la semaine prochaine. Pour finir, vous aurez appris, en même temps que le monde entier, samedi dernier lors de la proclamation du conseil d’accession de Charles III que le Prince William est gaucher, que nombreux citoyens compatissent avec lui en mettant en avant « la difficulté d’écrire de la main gauche avec un stylo à plume » car « cela provoque des bavures puisque la paume s’appuie sur une encre qui n’est pas sèche ». Les nombreux témoignages se terminaient ainsi : « William je suis avec toi ». Woaouh ! Nous vivons vraiment une époque formidable. Tout cela, parce que le Prince William est gaucher. Heureusement qu’on ne l’a pas encore vu faire pipi. Si c’est de travers, ça doit sûrement avoir une explication aussi, je suppose ? Sans compter « les bavures » !

Allez toujours pour rigoler un peu, je suis tombé sur ce post de la conseillère régionale Amandine Ramaye, une dame très sympa au demeurant, je tiens à le préciser. Un post sur Insta qui remonte au 28 août dernier, au lendemain de l’élection de Miss Réunion à laquelle elle a assisté, manifestement ravie, l’élue régionale, au théâtre de Champ-Fleuri.

Je vous laisse le lire attentivement et vous souhaite par la même occasion un bon week-end… qui « s’entamme » (du verbe s’entammer) !

Yves Mont-Rouge