Biens immobiliers : le syndicat « Solidaires finances publiques Réunion » indigné

Solidaires Finances Publiques Réunion monte au créneau quant au désastre de GMBI,  à la déclaration « je gère mon bien immobilier », aux guichets saturés d’accueil, le retard du service foncier à la Réunion et à la souffrance des usagers et des collègues de la DGFIP face à cette situation ubuesque .

Dans un communiqué, l’union syndicale indique qu’ « il est grand temps que la DGFIP cesse cette dématérialisation à outrance qui laisse sur le carreau les personnes les plus en difficulté .L’embauche et la formation à la va-vite de vacataires n’est  certainement pas la solution, nous réclamons de vrais emplois. Les usagers-contribuables ont droit à un service public de qualité et de proximité ! »

« Au vu du fiasco de la campagne Gérer Mes Biens Immobiliers (GMBI), la Direction générale des Finances Publiques (DGFIP) a annoncé le 23 juin un report de la date limite de la déclaration au 31 juillet 2023 au lieu du 30 juin.

Après des mois d’alerte de notre organisation sur l’infaisabilité de cette opération, menée parallèlement à celle de l’impôt sur le revenu, sans effectif supplémentaire, la DGFIP a été contrainte de reconnaître que « devant l’afflux de déclarations », elle n’avait pas d’autre choix que de repousser la date limite de dépôt.

Malgré les propos rassurants du Directeur Général des Finances Publiques, 40 % des propriétaires n’ont pas pu effectuer leur déclaration de biens immobiliers. Avec un nombre de contacts physiques et téléphoniques jamais vus en cette période de l’année (plus de 94 000 appels le 16 juin dernier derrière le numéro national 0809 401 401 par exemple), tous les  Services des Impôts des Particuliers (SIP), les centres de contacts et les Services Des Impôts Fonciers (SDIF) sont au bord de la rupture.

A la Réunion, l’accueil a augmenté cette année de 14 % par rapport à l’année dernière.

Les services du département sont saturés par les mails des contribuables en difficulté qui n’ont pas de réponse à leurs questions, et pour cause : plus de 6 500 messages internet sont en instance de traitement ! L’absence d’une déclaration papier et le choix assumé d’une procédure totalement dématérialisée provoquent une forte incompréhension de la part des usagers.

Beaucoup d’usagers, notamment les personnes âgées ou en situation d’illectronisme, qui n’arrivent pas à finaliser leur déclaration sollicitent en vain un contact téléphonique ou se rendent au guichet des finances publiques.

Mais il y a tellement de demandes qu’il faut attendre 3 semaines avant d’espérer obtenir un rendez-vous. Si bien qu’ils sont orientés vers les MFS, les CCAS ou les écrivains publics dont ce n’est pas le métier de répondre à ces questions fiscales.

Or, en fin d’année, en cas de non dépôt ou d’erreur dans les déclarations, les contribuables pourraient voir leur bien ou une partie de leurs biens (garage, dépendance,… par exemple) soumis à la taxe d’habitation en tant que résidence secondaire. »

 

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