Dans le cadre de la préparation de la Loi de Santé Animale (LSA) la politique de maintien de la stratégie d’éradication vis-à-vis du petit coléoptère des ruches (Aethina tumida) a été portée unanimement auprès de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) en 2020 par l’ensemble des organisations apicoles : GDS France en tant que Fédération des Organismes à vocation sanitaire (OVS), InterApi, FNOSAD, ADA France, avec l’appui notamment d’avis d’experts scientifiques et techniques (Anses, ITSAP, SNGTV).
Les organisations avaient souligné auprès de la DGAL les points suivants :
- « Le maintien en danger sanitaire de première catégorie [à éradication] est adapté tant que le parasite n’est pas considéré comme implanté » ;
- « Aethina tumida est un bioagresseur exotique dont il faut se préserver et face auquel il faut réagir vite pour ne pas le laisser s’installer sur le territoire faute de quoi son éradication (voir sa maîtrise) deviendra impossible »
- « Le bénéfice technico économique [à maintenir la stratégie d’éradication sont notamment le] coût de la gestion d’un nouvel agent pathogène [et] l’impact sur la production… »
LA SITUATION EN 2022
À fin juillet 2022, douze foyers avaient été identifiés et concentrés dans trois communes du sud de l’île, dont dix foyers dans la commune de Saint-Philippe. Le 16 septembre 2022 l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu un avis scientifique qui indique notamment :
« L’Anses estime qu’en l’état de la connaissance de la situation épidémiologique sur l’île, et compte tenu des réactions rapides d’ores et déjà mises en œuvre, l’objectif d’éradication d’Aethina tumida reste pertinent. Bien entendu, cela nécessite de maintenir une forte mobilisation sur la surveillance épidémiologique. »
Il convient de souligner l’implication et l’engagement de la Direction de l’agriculture et de la forêt, en lien avec l’OVS de La Réunion, par délégation sous le contrôle de l’État.