En janvier 2024, 24 cas (contre 6 cas en 2023) de leptospirose ont été déclarés à l’ARS La Réunion dont 10 hospitalisations. Cette maladie se contracte au contact d’un milieu humide contaminé par les urines des rats principalement (eaux stagnantes, boue…). Les fortes pluies favorisent le lessivage des sols et la survie des bactéries leptospires dans le sol. Les activités de jardinage à domicile ou de loisirs en eau douce, après de fortes pluies, sont donc particulièrement à risque. Les agriculteurs et éleveurs sont aussi exposés du fait de leur activité professionnelle. Au vu de la recrudescence de cas observés et de la saison des pluies, l’ARS La Réunion et Santé Publique France recommandent à la population une vigilance accrue : se protéger avec des gestes simples ; consulter son médecin dès l’apparition de symptômes (fièvre, grande fatigue, douleurs musculaires/articulaires…) et indiquer si une activité à risque a été pratiquée.
Situation épidémiologique
Le démarrage de l’épidémie saisonnière de leptospirose cette année est plus précoce et à un niveau plus élevé que les années précédentes :
- 24 cas déclarés au mois de janvier 2024 à l’ARS La Réunion (contre 6 cas à la même période en 2023 et 14 cas en 2022)
- 10 hospitalisations, dont 7 personnes en réanimation
- Répartition des cas : Sud (20 cas), Est (2 cas), Nord (2 cas)
Le secteur Sud est particulièrement impacté mais aucun regroupement de cas n’a été identifié à ce jour.
- Profil des personnes malades
- Grande majorité d’hommes touchés : 23 cas sur 24
- Moyenne d’âge : 58 ans (min=14 ans; max=75 ans)
- Hypothèse de contamination liée majoritairement à des activités de loisirs (jardinage à domicile, sports en eaux douces) et activité professionnelle (travaux agricoles, éleveurs)
La majorité des personnes contaminées présentait des plaies non protégées, ou n’avaient pas de protections suffisantes (bottes, gants, lunettes, combinaison…).
Même si la majorité des cas est recensée dans le sud, toute l’île est concernée par la leptospirose. Les conditions climatiques actuelles sont favorables à la survie des bactéries dans l’eau et les milieux humides.
Sans protection efficace, le risque de contamination est encore plus élevé lors de la pratique d’activités telles que le nettoyage des cours et jardins, les travaux agricoles et l’élevage, le jardinage, la baignade en douce.