Plusieurs entreprises ont suspendu les expéditions par cette voie après des attaques de rebelles houthis au Yémen. Maersk, la deuxième plus grande compagnie de transport maritime au monde, a annoncé mardi qu’elle dévierait certains de ses navires autour du Cap de Bonne-Espérance en Afrique.
La perturbation a incité les États-Unis à lancer une opération navale internationale pour protéger les navires empruntant la route de la mer Rouge. Les pays participant à l’action de sécurité, baptisée Opération Prosperity Guardian, incluent le Royaume-Uni, le Canada, la France, Bahreïn, la Norvège et l’Espagne.
Les analystes mettent en garde alors que les rebelles promettent de continuer leurs attaques dans le détroit de Bab el-Mandeb, une voie maritime vitale entre l’Asie et l’Europe. Malgré les opérations internationales, Maersk a déclaré qu’il n’était pas clair quand il reprendrait les trajets le long de la route de la mer Rouge.
Les attaques contre les navires se sont intensifiées ces derniers jours. BP a annoncé lundi qu’il suspendrait temporairement toutes les expéditions de pétrole brut par cette voie. Les changements de prix du pétrole restent minimes jusqu’à présent, mais des perturbations dans la région peuvent avoir des implications importantes sur la chaîne d’approvisionnement mondiale, affectant non seulement le pétrole, mais aussi 12% du commerce mondial transitant par la mer Rouge, évalué à environ 1 trillion de dollars de biens par an.