« DCM Jennyfer » a demandé à être placée en redressement judiciaire « par mesure de protection »

La marque de prêt-à-porter féminin « Don’t Call Me Jennyfer » anciennement Jennyfer jusqu’en mai 2019, a demandé son placement en redressement judiciaire.

Une décision fait suite à l’augmentation soudaine des coûts et à une inflation croissante, ce qui a eu un impact sur le pouvoir d’achat.

« Don’t Call Me Jennyfer » ou « DCM Jennyfer », c’est 220 magasins en France et 80 à l’international, l’entreprise emploie plus de 1 100 personnes.

La demande de redressement judiciaire a été déposée auprès du tribunal de commerce de Bobigny, en Seine-Saint-Denis.

Selon un communiqué de presse, cette démarche vise à protéger l’entreprise et à lui permettre de travailler sur toutes les options possibles pour assurer sa survie et préserver les emplois. Cette période d’observation de six mois sera utilisée pour restructurer l’entreprise. Le directeur général, Emmanuel Locati, a souligné l’importance de cette mesure afin de garantir l’activité de l’entreprise et la pérennité des emplois.

Le secteur de la mode et des chaussures fait face à une série de problèmes depuis trois ans, notamment en raison des conséquences du Covid-19 et de la fermeture des commerces non essentiels. La concurrence croissante de la vente en ligne, l’inflation, l’augmentation des coûts des matières premières, de l’énergie et des salaires, ainsi que l’essor du marché de la seconde main ont affaibli le secteur et mis en difficulté certaines entreprises déjà fragiles.

De plus, ces entreprises rencontrent des difficultés pour rembourser les prêts garantis par l’État (PGE) accordés pendant la crise du Covid-19. Pour le secteur de l’habillement, la sortie de la pandémie n’a pas signifié un retour à la situation d’avant Covid-19 : les ventes sont restées près de 10% inférieures à leur niveau de 2019 en 2022, comme l’a expliqué Gildas Minvielle, directeur de l’observatoire économique de l’Institut Français de la Mode (IFM).

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